M6 & le peer-to-peer

La filiale Internet de M6 lance un service gratuit de diffusion de programmes vidéo haute définition, reposant sur un réseau peer-to-peer privé et sécurisé.

Le peer-to-peer n'est pas qu'un repère de pirates. C'est aussi la technologie retenue par M6.fr pour diffuser un service gratuit et permanent de réception et de distribution de contenus vidéo en haute définition.

Les internautes peuvent y accéder en téléchargeant, sur le site M6.fr, un plug-in pour Internet Explorer accompagné d'un petit programme vidéo de présentation. Ils deviennent alors membres d'un réseau peer-to-peer propriétaire, pensé sur le modèle de Napster. « C'est une première pour la France , déclare Xavier Spender, directeur général de M6web, la filiale Internet de la chaîne, même si des procédés similaires sont déjà en place aux Etats-Unis. »

Une solution peu gourmande en bande passante

Une première salve de programmes se compose d'une bande-annonce du prochain film de Tom Cruise, d'un clip du gagnant de la dernière édition du reality-show Nouvelle Star, de L'abécédaire de Magloire, un programme exclusif produit par M6web, et d'un essai du magazine Turbo. « Pour commencer, nous prévoyons de diffuser deux nouvelles vidéos par jour », indique Xavier Spender. « Nous allons ouvrir une chaîne spéciale à l'occasion du Mondial de l'automobile » , ajoute le directeur général de M6web.

A chaque arrivée d'un nouveau contenu, l'utilisateur reçoit une alerte, et il ne lui reste plus qu'à cliquer. La lecture est instantanée. « Le niveau d'encodage est tel que nos programmes peuvent être regardés en mode plein écran », précise Xavier Spender.

Comparé au streaming , cette technique de diffusion permet de réaliser de grosses économies en termes de bande passante et d'assurer, au moins dans un premier temps, la gratuité du service. Autre avantage pour M6, les droits d'auteur numériques de l'ensemble des fichiers diffusés sont gérés sous DRM Microsoft. Ce qui permet d'en choisir la durée de vie et de contrôler le nombre de lecture autorisées.

Philippe Crouzillacq : 01net du 4 septembre 2004