Accidentés - Un bouton SOS
Sécurité routière. Activé manuellement ou par l'airbag, l'appel d'urgence pourrait être facturé.
La sécurité routière se décline à toutes les sauces. PSA Peugeot Citroën s'attaque à la «sécurité tertiaire» : comprendre «après l'accident» (sachant que primaire c'est «avant», et secondaire «pendant»). En partenariat avec Inter Mutuelles Assistance, le groupe présente «l'appel d'urgence». Ce système permet au conducteur accidenté d'être mis en relation avec un plateau d'assistance spécialisé, sans avoir besoin de chercher son portable au fond de la voiture et de retrouver le numéro des secours compétents. Selon des chiffres officiels, entre 200 et 300 vies par an pourraient être ainsi sauvées. Les accidents corporels qui impliquent un seul véhicule représentent 50,5% des accidents de nuit et 72% des tués en rase campagne.
L'appel d'urgence est automatique en cas de déclenchement de l'airbag. Un bouton SOS sur le tableau de bord permet aussi de l'activer manuellement. La technologie, combinant GPS et téléphonie, prend ensuite le relais : un SMS est envoyé au plateau d'assistance ; il comporte le type et le numéro de série du véhicule, le nom du propriétaire, les coordonnées GPS permettant de le localiser et le numéro de téléphone GSM. Une communication vocale est établie entre le conducteur et l'assistance qui décide des services de secours à contacter et de la mise en relation éventuelle avec un médecin urgentiste.
A la fin de l'année, 30.000 voitures seront dotées de ce système en France. Depuis dix-huit mois, il est déjà disponible sur les Peugeot 206, 307, 407, 607, 807, et sur les Citroën C3, Xsara, C5 et C8. «La sécurité ne doit pas être accessible aux seuls véhicules de luxe», explique Marc Duval Destin, un des pilotes du projet.
Ainsi, 85 appels d'urgence suivis d'interventions ont déjà permis de tester son efficacité : 21 ont été déclenchés automatiquement, 64 manuellement. Dans ces derniers cas, une fois sur deux, le conducteur du véhicule n'était pas accidenté mais n'était que le «témoin citoyen» de l'accident. Pour l'instant, ce service d'appel d'urgence est gratuit. Mais le constructeur réfléchit déjà à une facturation.
Anne Dalaine : Libération du 12 juillet 2004
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home