Ariane-5 au service du haut débit

La fusée Ariane-5 doit placer sur orbite le satellite canadien Anik F2 cette nuit. Il s'agit du plus gros satellite de télécommunications du monde qui devra assurer pendant plus de 15 ans l'accès Internet haut débit sur toute l'Amérique du Nord.

Article mis à jour le 13 juillet

Le décollage du lanceur Ariane-5 depuis la base de Kourou en Guyane française est prévu cette nuit entre 2 h 43 et 3 h 29 heure de Paris. Depuis sa position orbitale au-dessus de l'océan Pacifique, il devra assurer pendant plus de 15 ans l'accès Internet haut débit, ainsi que des services de télécommunications numériques, sur toute l'Amérique du Nord.

163e lancement

Si tout se passe bien, le satellite sera placé sur l'orbite visée, 28 minutes et 30 secondes après le décollage effectif du lanceur, qui mettra sept secondes pour s'arracher du sol après l'allumage de son moteur principal « Vulcain ».

Avec un poids de près de six tonnes, Anik F2 est le plus gros satellite de télécommunications jamais construit et lancé au monde, un passager totalement adapté aux capacités d'Ariane-5 conçue justement pour placer des charges très élevées sur orbite, d'où son appellation de «lanceur lourd».

Le Télégramme du 12 juillet 2004

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Mise à jour du 13 juillet

Lancement reporté pour Ariane-5

Ariane devait procéder à son 163e vol, dans la nuit de lundi à mardi, au départ de Kourou, en Guyane. Son lancement a été reporté en raison d'une anomalie technique. La fusée devra être ramenée dans son bâtiment d'assemblage final, ce qui signifie que le report sera de plusieurs jours. Ariane 5 aura pour mission de mettre en orbite un satellite canadien hors du commun : Anik F2, « petit frère » en inuktitut, est le plus gros satellite de télécommunications jamais construit et lancé au monde. Il pèse 5.950 kilos.

« Il s'agit d'un lancement extrêmement difficile en raison de la masse très élevée du satellite », a estimé, hier depuis Kourou, Jean-Yves Le Gall, le directeur général d'Arianespace. Ariane-5 est, certes, capable de lancer des satellites pesant au maximum « 7 tonnes », mais d'habitude, « ils pèsent entre 1,2 tonne et 5 tonnes », a-t-il rappelé.

Lénaïg Bredoux : Ouest France du 13 juillet 2004