Même Mickey a son Mulot
Si ce n’était publié par le très sérieux New York Time, l’on serait en droit de se demander s’il n’existe pas des traces d’acide lysergique dans notre café matinal : Disney, la holding qui n’a peur ni des mahouses, ni du mauvais goût, lance un ordinateur en forme de Mickey (Celeron 2,66-GHz, 40-Go de disque, 256 Mo de RAM.). Un véritable Mouseputer, avec des oreilles rondes et une carrosserie aussi bleue que la pelure d’une Schtroumpf.
Voilà qui prouve au moins qu’en matière de bandes dessinées, on ne craint pas tellement les procès en « look and feel ». Comble de l’horreur, ce produit transgénique porte le nom de Dream Desk : le concepteur-designer n’a probablement jamais eu affaire à des enfants de plus de 6 ans, age à partir duquel on se rend rapidement compte que le « dream », c’est la « machine à papa », plus puissante, plus rapide, et possédant un accès Internet aux possibilités insoupçonnées. Et puis, passées les premières couches-culottes, les goûts changent très vite… plus vite que la durée de vie d’une unité centrale.
« Un écran-Mickey ? T’aurais pas plutôt le même en version Harry Potter ou Seigneur des Anneaux ? » Tiens, c’est une idée, çà : deux bouts de velcro sur les bords d’un écran, et une collection d’entourages amovibles en forme de Barney, de Gandalf, de Shakira ou de Nimbus 2000. C’est à partir de 16-18 ans que les sujets de décorations risquent de soulever des questions.
Marc Olanié : Réseau & Télécom du 6 août 2004
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