3.6.04

Vols de portables

Les vols de téléphones portables se multiplient d'année en année. Depuis 2002, un système permet pourtant de rendre inutilisable tout appareil dérobé. Explication.

Qu'y a-t-il de plus frustrant que de voir son nouveau portable toutes options s'envoler dans les mains d'un voleur ? En général, les victimes se contentent de faire annuler la ligne, afin d'empêcher le nouveau propriétaire de téléphoner à leurs frais. Mais ce n'est qu'une partie de la démarche à suivre. Le voleur peut, en effet, se servir de l'appareil en introduisant une autre carte SIM. Pourtant, il existe un moyen de bloquer définitivement les portables fabriqués depuis 2002. Tous possèdent leur propre identifiant, l'IMEI. Pour le connaître, il suffit de regarder l'emballage, sous la batterie. Ou de composer le code *#06# sur le clavier.

Après un vol, la victime doit déposer plainte et en retourner une copie à son opérateur avec ce numéro à 15 chiffres. La démarche rend le cellulaire définitivement inutilisable. Les trois opérateurs français ont constitué une base de données commune regroupant tous les IMEI des portables volés. Une fois le numéro d'un téléphone inscrit, il ne peut plus guère servir que comme élément décoratif.

On estime à 185.000 le nombre de vols de téléphones portables en 2003, dont 55.000 avec violence. Soit une augmentation de 23,3% par rapport à l'année précédente. Pour endiguer le phénomène, l'Association française des opérateurs mobiles et la direction générale de la police ont lancé une grande campagne d'information autour de l'IMEI. En martelant le slogan « Mobile volé, mobile bloqué », ils espèrent bien faire jouer aux victimes leur rôle dans la neutralisation des téléphones volés.

Pour Michel Gaudin, directeur général de la Police nationale, « il s'agit de mettre en place un cercle vertueux pour accréditer l'idée que ça ne sert à rien de voler un portable ».

Ouest France & Opérateurs de téléphonie mobile du 3 juin 2004
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